Et pour changer; une fois n'est pas coutume, nous vous proposons une visite touristique à Eus (http://pyreneescatalanes.free.fr/Villages/Histoire/Eus.php) chez nous.
Ce petit village qui s'étale sur les hauteurs environnantes de Prades est classé parmi les plus beaux de France et nous sommes en mesure de le croire. Cette visite, que nous lui avons rendu, fût un moment de pur bonheur et nous conforte dans cette conviction. A deux pas de la sous-préfecture de Prades, non loin du prieuré de Marcevol (http://pyreneescatalanes.free.fr/Villages/Histoire/Marcevol.php)
et voisin proche du lac de Vinça (http://pyreneescatalanes.free.fr/Villages/Histoire/Vinca.php.)
Idéalement placé, face à la lumière matinale qui baigne ses façades, immanquable depuis la nationale qui relie les hauts-cantons et l'Andorre. Ses rangées de ruelles étagées dominées par son église, distillent un charme incommensurable et nous émerveillent, oui vraiment. Par le biais de ces quelques photos, notre émotion peut certainement vous envahir à votre tour et vous faire basculer aussi vers l'amour de ce si joli village. Alors comme nous et avec nous régalez-vous de cette petite visite chez nous à Eus...
pour entamer une nouvelle exploration de cet ouvrage remarquable http://pyreneescatalanes.free.fr/Decouvrir/Hydrologie/Canaux.php. La partie inférieure déjà parcourue en partie jusqu'à presque Sirach, c'est le tronçon en amont de Saint-Michel qui nous interesse aujourd'hui. Sans planification préalable, il est bien délicat d'établir un ordre dans notre progression. Néanmoins, il sera toujours temps de le faire, dès lors que notre connaissance de l'itinéraire sera plus pointue. Pour l'heure, notre incertitude ne nous empêche pas d'entretenir un plaisir un peu égoïste peut-être? mais tellement insupportable que nous n'éprouvons aucun scrupules à vous le faire partager; au détriment même d'un semblant d'organisation. Bref, pour finir, ce billet poursuit l'exploration facile et aisée de ce canal, parsemé de réalisations toutes plus ingénieuses les unes que les autres, dans un décor de sous-bois éclairés par la lumière crue et éclatante des premiers froids. Au final cette journée nous gratifie de moments intenses et forts agréables, tels des bouffées d'oxygène dans cette morosité ambiante et si pesante de notre quotidien.
Il est grand temps pour nous maintenant de nous intéresser de plus près au canal de Bohère. Et pour cela nous commençons notre exploration à Saint-Michel de Cuxa ou nous démarrons du parking opposé à la célèbre abbaye http://pyreneescatalanes.free.fr/Thematiques/Batiments/Histoire/AbbayeStMichelDeCuxa.php. Ce canal, d'après nos informations prend ses marques à Serdinya, passe à Fuilla, Villefranche de Conflent, Corneilla de Conflent, Taurinya, Sirach, Ria, Codalet, Prades, Clara, pour finalement aboutir à los Masos, après un périple de 42km. Sa construction eue lieu au XIXe siècle, et est jalonné de nombreux ouvrages d'art, afin d' irriguer la plaine du Roussillon. Dépourvus de détails suffisants, nous nous proposons d'effectuer son parcours, segment par segment. Voilà pourquoi, nous nous rendons à Saint-Michel en direction de Codalet. Cet épisode constitue donc une prise de contact avec cet ouvrage, si précieux paraît-il?. En tous les cas, le balisage qui nous accueille nous apparaît tout à fait crédible et nous met en confiance. Un temps splendide nous accompagne, nous sommes au mois d'octobre, l'air ambiant un peu vif, mais la lumière est au rendez-vous et notre entrain aussi. La faible pente qui s'oppose à nos pas ne nécessite que peu d'efforts de notre part et nous permet de nous consacrer pleinement à l'observation des lieux. Quelques belles vues se manifestent et nous retenons, celle qui au loin nous propose l'abbaye dans son écrin. Depuis le banc posé là, très certainement, à des fins d'observation nous vivons notre première halte (et bien! à ce rythme, nous ne sommes pas arrivés...on s'en fiche. Après tout nous sommes ici pour découvrir et nous régaler). Peu après avoir repris notre marche en avant, nous rencontrons le Canal, qui à partir de cet instant, devient notre fil conducteur. L'ouvrage canalise l'eau captée à la têt, la dirige grâce à un long boyau, égrené par quelques siphons astucieux qui règlent sa pente; des petits ponts qui donnent accès aux propriétés avoisinantes. Notre progression en sous-bois est fort agréable, étonnante, presque romantique, bercée par le murmure de l'eau qui s'écoule, néanmoins aisée et sans dépense exagérée d'énergie. Étonnante, car le dénivelé, si faible soit-il est pourtant positif et bien présent. Nous nous élevons régulièrement et nous avons l'impression, presque la certitude de descendre. Il a fallu que nous vérifions ce phénomène pour nous en convaincre. Finalement, nous sommes tombés d'accord sur la valeur de l'ouvrage et l'ingéniosité des constructeurs de l'époque. Tout à nos réflexions et à notre plaisir de partager ces instants entre nous, nous atteignons un bel aqueduc que nous traversons avant de rebrousser chemin pour un retour justifié par des obligations d'horaire. Qu'importe, ce canal nous a séduit et mis l'eau à la bouche pour une envie d'y revenir. Ce que nous manquerons pas de faire et vous tous qui nous suivez, en serez informés ...
