Il est grand temps pour nous maintenant de nous intéresser de plus près au canal de Bohère. Et pour cela nous commençons notre exploration à Saint-Michel de Cuxa ou nous démarrons du parking opposé à la célèbre abbaye http://pyreneescatalanes.free.fr/Thematiques/Batiments/Histoire/AbbayeStMichelDeCuxa.php. Ce canal, d'après nos informations prend ses marques à Serdinya, passe à Fuilla, Villefranche de Conflent, Corneilla de Conflent, Taurinya, Sirach, Ria, Codalet, Prades, Clara, pour finalement aboutir à los Masos, après un périple de 42km. Sa construction eue lieu au XIXe siècle, et est jalonné de nombreux ouvrages d'art, afin d' irriguer la plaine du Roussillon. Dépourvus de détails suffisants, nous nous proposons d'effectuer son parcours, segment par segment. Voilà pourquoi, nous nous rendons à Saint-Michel en direction de Codalet. Cet épisode constitue donc une prise de contact avec cet ouvrage, si précieux paraît-il?. En tous les cas, le balisage qui nous accueille nous apparaît tout à fait crédible et nous met en confiance. Un temps splendide nous accompagne, nous sommes au mois d'octobre, l'air ambiant un peu vif, mais la lumière est au rendez-vous et notre entrain aussi. La faible pente qui s'oppose à nos pas ne nécessite que peu d'efforts de notre part et nous permet de nous consacrer pleinement à l'observation des lieux. Quelques belles vues se manifestent et nous retenons, celle qui au loin nous propose l'abbaye dans son écrin. Depuis le banc posé là, très certainement, à des fins d'observation nous vivons notre première halte (et bien! à ce rythme, nous ne sommes pas arrivés...on s'en fiche. Après tout nous sommes ici pour découvrir et nous régaler). Peu après avoir repris notre marche en avant, nous rencontrons le Canal, qui à partir de cet instant, devient notre fil conducteur. L'ouvrage canalise l'eau captée à la têt, la dirige grâce à un long boyau, égrené par quelques siphons astucieux qui règlent sa pente; des petits ponts qui donnent accès aux propriétés avoisinantes. Notre progression en sous-bois est fort agréable, étonnante, presque romantique, bercée par le murmure de l'eau qui s'écoule, néanmoins aisée et sans dépense exagérée d'énergie. Étonnante, car le dénivelé, si faible soit-il est pourtant positif et bien présent. Nous nous élevons régulièrement et nous avons l'impression, presque la certitude de descendre. Il a fallu que nous vérifions ce phénomène pour nous en convaincre. Finalement, nous sommes tombés d'accord sur la valeur de l'ouvrage et l'ingéniosité des constructeurs de l'époque. Tout à nos réflexions et à notre plaisir de partager ces instants entre nous, nous atteignons un bel aqueduc que nous traversons avant de rebrousser chemin pour un retour justifié par des obligations d'horaire. Qu'importe, ce canal nous a séduit et mis l'eau à la bouche pour une envie d'y revenir. Ce que nous manquerons pas de faire et vous tous qui nous suivez, en serez informés ...
vue générale du village
Depuis quelques temps notre intérêt pour Taurinya et ses alentours ne faiblit pas. Qu'il s'agisse du canal de Bohère, de l'abbaye de Sain--Michel de Cuxa ou encore, l'exploitation intense du fer, au siècle dernier qui constituait une richesse économique locale très importante. Aussi, les motifs de notre choix sont évidents et emportent notre adhésion actuelle et nous voilà partis vers notre destination...Les journées, en cette fin d'octobre raccourcissent considérablement, le changement d'horaire pas encore survenu et la fraîcheur commence à se faire ressentir. Ce n'est quand même pas désagréable et tout à fait supportable, d'autant plus que le ciel semble est bien dégagé et la brume absente. A notre arrivée à Taurinya, l'obscurité de la nuit nous enveloppe encore et nous contraint à un peu d'attente sur le parking du village. Qu'importe, Michel sort son thermos, Thierry ses croissants et moi mon appétit, pour une petite pause-café toujours agréable et diserte. Bien vite, la lumière du jour nous accoste et nous permet de nous mettre en route. La signalétique jaune, pas difficile à trouver, nous indique la bonne direction et nous la suivons sans difficultés. Ces poteaux ou panneaux sont de plus en plus nombreux sur les circuits et améliorent grandement notre orientation, je tenais à le souligner et à remercier tous ceux qui sont en charge de leur installation. Cette parenthèse étant fermée, nous pénétrons dans le sous-bois qui commence à revêtir ses habits d'automne et qui laisse présager une explosion proche, de couleurs. Cette saison à depuis longtemps nos faveur, bien plus même que le printemps, l'été ou l'hiver ... les couleurs du
paysage, la douceur du climat, la clarté de la lumière. Les premières rencontres ne se font guère attendre avec de superbes points de vue sur la vallée de la Litera et le joyau de l'abbaye de Saint-Michel de Cuxa http://pyreneescatalanes.free.fr/Thematiques/Batiments/Histoire/AbbayeStMichelDeCuxa.php. Les premières ruines silencieuses et austères, les premiers vestiges significatifs et tellement éloquents. De découverte en découverte, notre intérêt ne faiblit pas et notre curiosité rassasiée. La trémie, les premiers wagonnets, l'entrée de la mine avec son tracteur protégé par une vieille grille en fer toute rouillée. Je dois reconnaître que ce lieu précis nous a impressionné et ému, car en effet cette ouverture vers le passé et notre patrimoine, s'apparente à une grosse bouche béante semblant vouloir communiquer un message, raconter une histoire, l'histoire d'une époque révolue, l'histoire d'une époque avec des joies, des souffrances et bien plus encore. A chacun d'imaginer avec un minimum d'information, la vie à ce temps là, le travail, la famille, le quotidien quoi? Le temps passé devant le village minier et le four dressé dans son enceinte est dérisoire mais néanmoins fort émouvant et c'est avec nostalgie et moult interrogations que nous reprenons le sentier pour un retour au village. Non sans avoir eu en sus, la chance d'avoir rempli nos besaces de châtaignes et de noix. Merci Monsieur l'automne, nous t'aimons pour toutes tes offrandes. Sur ces bonnes paroles, nous bouclons ce circuit au goût exceptionnel pour un retour vers notre siècle et nos stress.
Le sentier littoral, vous vous souvenez? oui bien sûr, nous l'avons parcouru depuis Le Racou à Argelès jusqu'à à Port-Bou en Catalogne Sud. Depuis, nous avons continué et nous sommes arrivés à Port de la Selva. Le tronçon relatif à ce billet concerne la section: Llança-Port de la Selva par la côte. Comme toujours, un immense lever de soleil salue notre arrivée à Llança. Une lumière spectaculaire envahit inexorablement l'espace et gagne le territoire. Qui s'en plaindrait? sûrement pas nous qui nous laissons envahir par un bien-être souvent renouvelé. La journée s'annonce sous de bons auspices et sans difficultés nous trouvons le sentier qui très facilement s'offre à nous et nous propose de le suivre. Les indications sont parfaitement positionnées; de couleurs vermeilles, vertes et qui quelquefois croisent le rouge et blanc du Gr92 Espagnol. Dénué de quelque dénivelé que ce soit, nous pourrons apprécier les merveilleuses vues et nous imprégner des formidables émotions, qui ne vont certainement pas manquer de nous accompagner? . Nous longeons les falaises, en surplombant la mer toujours accompagnés, par le bruit des vagues venant mourir sur les rochers. Leurs formes souvent torturées et sculptées par l'affrontement de la Méditerranée avec les Pyrénées, nous laissent imaginer, une lutte quelquefois titanesque entre les éléments déchaînés, dans un vacarme assourdissant. Ainsi de plages en criques et de criques en plages, nous approchons de Port de la Selva. Sans trop nous en apercevoir, les kilomètres défilent et il faut, tout de même penser au retour, que nous effectuerons par le même itinéraire.Bref, cette journée s'achève sur une plage proche de Llança, ou nous nous installons pour le casse-croûte de la mi-journée afin de ponctuer de la meilleure façon, cette sortie agréable et facile.