mardi 30 juin 2009

cap de creus (catalogne sud)






Coucou me revoilà. Trop occupé ces derniers temps à d'autres tâches essentielles, j'ai un petit peu négligé le blog et nous ne sommes plus sortis. N'empêche cette incursion en Catalogne sud, nous l'avions dans nos archives et nous sommes heureux de vous la faire découvrir aujourd'hui, marquant ainsi une reprise de notre activité. Notre choix de continuer à visiter nos frères de l'Ampurdan est tenace et tout naturellement nous nous dirigeons vers le cap de Creus, extrémité orientale de la péninsule ibérique et de la chaîne des Pyrénées. Son accès au nord de Roses, via Cadaquès (cousine de Collioure, valorisée elle aussi par moult artistes) et Port Lligat ou vécût le célébrissime Salvador Dali, comble notre intérêt.
Parvenus sur ce promontoire abrupt et rocheux à 672m. d'altitude, nous quittons notre véhicule et nous empruntons le sentier thématique parfaitement balisé. Un monde géologique étonnant se dévoile à nos regards. Les rochers plus torturés les uns que les autres témoignent de leur érosion face aux éléments souvent déchaînés, laissant ainsi vagabonder notre imagination. Ce circuit de balade et de découverte dans un milieu fantastique met un point d'honneur aux Pyrénées qui s'engloutissent dans le ventre de la Méditerranée. Ces terrains granitiques sans cesse travaillés par les vagues et la tramontane sont habités par la garrigue. Bien en évidence sur son promontoire, le phare ne cesse de signaler sa présence et celui de la côte aux navires qui croisent au large.
Vraiment, ce haut-lieu géologique de la Catalogne demeure une sortie incontournable et ce circuit constitue un point d'orgue de la rencontre des Pyrénées avec la Méditerranée.
Ce choix ne vous décevra pas, d'autant plus que vous pourrez rendre par la même occasion une petite visite à la demeure de Dali à Port-Lligat et arpenter, pourquoi pas les rues de Cadaquès.

mardi 19 mai 2009

alentours de requesens (catalogne sud)





De l'autre côté de la frontière, les bons restos fleurissent à profusion. Cantallops, près de la Junquera ne déroge pas à la règle. Ce petit village possède le sien, bien connu des habitués. Hélas,nous ne sommes pas venus jusqu'ici dans le but de nous restaurer, mais bel et bien avec la ferme intention de découvrir les alentours. La piste fait suite à la route, bien entretenue elle déroule son ruban jusqu'à notre destination : le col de medas, où nous laissons le véhicule.
La barrière franchie, nous empruntons un sentier qui sur notre gauche s'enfonce et s'élève dans une forêt typique de chênes-liège. Peu après, le sentier retrouve la piste. Dorénavant sur notre passage les découvertes vont se succéder sur un rythme soutenu. Au détour d'un virage, une clairière verdoyante attire notre attention. En son milieu, une ancienne scierie en ruines étale dans un désordre complet les éléments nécessaires à son fonctionnement. Témoignages d'une activité révolue, des lames de scie rouillées par les attaques du temps jonchent le sol. Non loin de là, une petite centrale hydraulique profite de la présence toute proche du torrent. Malgré tout, notre marche se poursuit bercée par le murmure du torrent. Fil conducteur de notre avancée, les eaux furieuses alimentées par une saison généreuse en pluies. De cascade en cascade, les eaux dévalent la pente et satisfont nos regards. Dans ce décor, nous arrivons à proximité d'une ancienne briqueterie à l'architecture curieuse et très intéressante que nous détaillons sous tous les angles. Les découvertes se succèdent à un rythme effréné. Soudain, nous découvrons une petite retenue d'eau que nous franchissons avec difficultés et nous débouchons dans un petit paradis. Partout,une étendue de marécages au vert tendre et omniprésent tapissent le sol de la forêt. De toutes parts, issu de cet univers liquide, fusent des croassements. Les batraciens nombreux ici expriment leur présence et marquent leur territoire, ne nous laissant aucun doute quand à la vie qui grouille dans cet espace. Incroyablement attirés par ce milieu, nous ne nous pressons guère de le quitter et un moment nous oublions même le temps qui passe. Sans retenue, nous nous imbibons de toutes ces couleurs et de tous ces sons qui nous bercent.
Trois fois hélas, il faut à présent s'arracher pour rentrer, car la réalité nous a rattrapé et nous devons repartir. Avec regret et difficulté nous nous exécutons.
Cette page n'est pas un exercice de style lyrique, mais assurément les mots manquent pour exprimer des sensations aussi intenses.