Depuis le Perthus, au niveau du parking, la route qui serpente nous conduit au chalet de l'albère, au col de l'ouillat. Pas très loin de la civilisation, néanmoins le dépaysement est total. C'est par un très fort vent glacial que nous entamons cette rando. Peu importe, motivés et bien couverts, nous sommes déterminés. Le sentier bien balisé démarre de l'autre côté de la route. Les pins laricios fiers et interminables se dressent vers le ciel. Le soleil, contrarié par ces hautes toisons, éprouve les pires difficultés à percer la pénombre. Finalement nous parvenons à un col. Soudain l'horizon se dégage. A nos pieds, la plaine du Roussillon dans son intégralité. Verrouillée à l'est par la mer, au nord par le massif des corbières et à l'ouest par les pyrénées. A présent, nous cheminons sur la ligne de crête et nous découvrons de l'autre côté du versant le village frontière du Perthus, au-dessus la cicatrice laissée par l'autoroute qui relie la France à l'Espagne. Dernière petite ascension et nous débouchons au sommet du saint-christophe. De quelque côté que notre regard se porte le panorama est immense. Rien ne gêne notre observation et nous savourons intensément ces moments d'intense émotion. Pendant notre pause habituelle, nous avons même la chance d'avoir la visite d'un bouc avec deux brebis qui nous approchent sans crainte.Le contact avec la nature est total. En toute conscience, avec Michel, nous en profitons de ces instants uniques. Nous regagnons la piste qui depuis la base du pic referme cette boucle.
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