dimanche 6 juillet 2008

Canigou via Mariailles et la cabane Arago


Le Canigou : sommet emblématique des Catalans est accessible de plusieurs endroits différents. Cette-fois choisissons de l'aborder depuis le refuge de Mariailles, via le village de Casteil. Parvenus à cette localité, la petite route nous conduit au col de Jou où la piste parfaitement entretenue prend le relais. 30 minutes plus tard sur notre gauche, le refuge de Mariailles se profile. Des prairies verdoyantes dominées par les premiers sommets l'entourent. Nous sommes à 1715 mètres. A proximité du parking, nous jetons notre dévolu sur un petit coin sympathique pour y installer nos duvets, afin d'y passer la nuit. Au-dessus de nous, des milliers d'étoiles scintillent et nous offrent un spectacle magique. Dans cette ambiance, la nuit nous mène à l'aube. Il est temps pour nous, après la prise du petit déjeuner, de nous mettre en route pour essayer de joindre le pic. Le GR 10 nous invite à le suivre. Nous évoluons au sein d'une végétation d'altitude, les sapins nous accompagnent. La pente est régulière et nous nous élevons rapidement. Au col vert nous poussons un petit portillon et sans cesser de prendre de la hauteur, nous changeons complètement de décor. A ce niveau, les forêts se raréfient, la vue se dégage. Les parterres abondamment fleuris succèdent aux pierriers instables qui mobilisent toute notre attention. Après avoir franchi le cours du Cady, nous remontons sur l'autre versant. Il faut à présent quitter le GR pour nous laisser guider par les marques jaunes qui prennent le relais. Au détour d'un virage, le refuge Arago nous apparaît. Nous le doublons, saluant au passage les randonneurs qui profitent de la beauté du lieu pour se reposer et se restaurer. Nous entamons la traversée du Pla du Cady. Ici le sentier évolue parmi la prairie tachetée par les couleurs splendides de fleurs multiples. L'eau est partout présente et nous oblige a franchir de petits ruisseaux qui s'unissent pour mieux grandir. L'oxygène se raréfie et nos efforts sont plus intenses. Malgré le souffle court, nous nous entêtons pour enfin arriver à la Porteille de Velmanya. Ici nous gravissons les derniers mètres parmi les cailloux. La végétation a complètement disparu et témoigne de la rigueur du climat à cette altitude. Devant nous, impressionnante, la cheminée se présente; ultime difficulté qui s'impose à nous. Réunissant nos forces, nous débouchons au terme de cette escalade épuisante au sommet qui culmine à 2784 mètres. Ce lieu est mythique et nous comprenons à présent pourquoi. L'âme remplie d'émotion nous redescendons néanmoins vers la plaine.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très belles photos !
ça me rappelle quand j'y suis monté !