Bonjour chers amis.
Aujourd'hui, un autre clin d'oeil.
Notre ami Robert avait préparé la page d'une rando que nous avons fait aux alentours de Taillet, qu'il n'avait pas publié. Cet oubli est maintenant réparé.
Cette fois-ci nous changeons notre destination pour un parcours approprié au temps superbe et ensoleillé que laissent supposer les étoiles présentes de si bon matin. En fait nous irons à Caixas pour une découverte du Mont Hélèna et si nous avons le temps; pourquoi pas une petite visite de ce village? Aussitôt prêts, nous nous mettons en mouvement vers l'Aspre profonde. Après avoir traversé Fourques, Montauriol et être passés devant le mas des Olivettes (un des plus fidèles de nos visiteurs) http://www.mas-des-olivettes.com/nous arrivons, au niveau de Caixashttp://pyreneescatalanes.free.fr/Villages/Histoire/Caixas.php ou sur la gauche une petite route naît et nous emmène à la chapelle Notre-Dame del Coll,http://pyreneescatalanes.free.fr/Thematiques/Batiments/Histoire/ErmitageNotreDameDelColl.php non loin du col du Fourtou. Je précise que cette boucle de 5 à 6 km est absente de toute signalisation mais ne pose pas de problème particulier si ce n'est la descente sur un terrain caillouteux et très accidenté. A notre arrivée à la chapelle et comme souvent, un superbe lever de soleil nous accueille que nous ne manquons évidemment pas d'admirer et d'apprécier d'autant mieux grâce à l'éclairage se ses rayons sur l'édifice, lové au sein d'une végétation dense et typique. Comble de bonheur, face à la naissance du jour, la lune au fond de la vallée, entre deux sommet s'efface et salue l'arrivée d'une belle journée. Bien sûr, nous prenons le temps de faire le tour de cette belle chapelle, d'en dévisager la façade et son architecture avant de nous élancer sur la route vers le col du Fourtou. Ce ruban asphalté qui a beaucoup de charme est très peu fréquenté et nous permet d'atteindre deux kilomètres au-delà, une piste en terre qui s'élève sur sa droite. C'est cette même piste que nous empruntons pour nous élever sur les flancs du mont dans un paysage tourmenté. Notre progression s'effectue dans une excellente bonne humeur, alimentée par notre impatience de découvrir d'autres vues et surtout de notre bonheur de l'instant présent.Quelques virages plus tard, nous débouchons au sommet et là! notre plaisir est à son comble car de chaque côté, l'horizon se met en quatre pour nous surprendre. Le Canigou avec sa masse imposante et sur lequel notre regard s'appuie pour ensuite filer vers le pic de Bugarach et son dôme arrondi, les Corbières, les falaises de Vingrau, jusqu'à la mer Méditerranée pour venir échouer sur le massif des Albères. Plus proches de nous et qui remplissent le deuxième plan de cette remarquable scène: la chapelle San-Marti à Castelnou et un peu plus loin, l'ermitage de Força-Réal.Ce moment de plénitude total, nous tenions à la partager avec vous avec des mots peut-être pas assez forts pour témoigner de notre ressenti?.Bref, comme tant d'autres, ces instants resteront gravés dans nos souvenirs. Le retour est à peine plus compliqué, si ce n'est qu'il faut rester vigilant au petit sentier qui naît après avoir fait demi-tour sur la gauche deux à trois cent mètres après avoir quitté le sommet. A partir d'ici, il suffit de rester prudents et attentifs au cailloux qui ne cessent de fuir sous nos pas. J'en profite pour recommander une bonne paires de chaussures et des bâtons. Cette descente néanmoins, bien que spectaculaire s'accompagne d'horizons éclairés et grandioses, de senteurs de thym et de romarin comme pour mieux nous récompenser de notre visite. Ce sentier escarpé que nous n'avons d'autre choix que de suivre, nous conduit à Caixas, que malheureusement nous n'aurons plus le temps de visiter avant de remonter sur plusieurs kilomètres la petite départementale vers la chapelle.
Vendredi d'hiver? oui mais ensoleillé et chaud.Aujourd'hui nous vous invitons à nous accompagner à Rodèshttp://pyreneescatalanes.free.fr/Villages/Histoire/Rodes.php.Ce petit village des Aspres à l'entrée du Bas-Conflent, facile d'accès et riche en histoire, nous en sommes certains ne nous décevra pas. Le jour se lève à peine à notre arrivée sur le parking. Sans nous hâter nous parcourons ces ruelles pittoresques et encaissées, avec de temps en temps une ouverture sur le paysage environnant, notamment sur l'inévitable pic du Canigou, recouvert d'un manteau blanc qui commence à scintiller sous l'action des premiers rayons de soleil. D'ici, il est impressionnant et semble veiller sur la plaine du Roussillon avec fierté et sans partage. La visite de ses ruelles aiguise notre appétit et c'est avec fébrilité que nous atteignons le départ des gorges de la Guilerahttp://www.balado.fr/idee-balade/languedoc-roussillon/pyrenees-orientales/gorges-de-la-guillera/idb/5657.Leur présence se manifeste par un grondement sourd et quelque peu assourdissant. Le sentier est sécurisé par une rambarde et une mise en garde nous conseille la plus grande prudence. Au dessous de nous les flots du torrent se heurtent avec violence sur les rives inaccessibles. Les rochers triturés et polis par ce combat incessant, séculaire et sans merci nous offrent des visages torturés exceptionnels de beauté.Le vacarme des eaux et la force du courant, traduisent on ne peut mieux la violence du combat entre l'eau et la matière. Le lit de la rivière; théâtre de cet affrontement s'élargit enfin, le calme revient. Désobéissant aux indications, nous décidons de continuer à avancer. Le sentier aménagé devient piste et nous évoluons à présent sur un terrain plat sans difficultés. Ne sachant trop ou nous allons, au hasard. Mais parfois, le hasard fait bien les choses.Ainsi, au détour d'un virage nous avons le privilège de rencontrer un personnage, haut en couleurs, éloigné du monde contemporain avec qui nous engageons, durant de longues minutes la conversation. Son choix du retour à la nature avec un minimum de confort nous impressionne. Serions nous prêts à vivre de la sorte, à nous passer de confort, en marge de la société et en harmonie totale avec la nature? et tant d'autres questions. Il serait peut-être bien difficile pour la majorité d'entre nous d'adopter un tel mode de vie?. Oui, c'est certain cette rencontre fortuite aura laissé des traces dans nos esprits et qui sait; peu-être un peu d'envie?. Bon sur ses dernières recommandations, nous continuons encore quelques centaines de mètres pour déboucher sur les rives de la rivière enfin apaisée. Ses flots se sont assagis et inondent l'espace. La sérénité fait place au tumulte et scelle une paix enfin retrouvée. Comment ne pas s'attarder ici? et c'est bien ce que nous faisons. Hélas! nous devons quand même mettre un terme à cette léthargie qui nous envahit. Nous rebroussons donc notre chemin pour retrouver le sentier balisé. La pente s'accentue dans un décor sauvage, typique de cette zone et nous emmène sur l'autre versant à la rencontre des ruines du château et l'histoire qui s'y réfèrehttp://pyreneescatalanes.free.fr/Thematiques/Batiments/Histoire/ChateauDeRodes.php. Maintenant, à nos pieds le village nous tend les bras pour un retour empreint de superbes souvenirs.